« Develop a passion for learning. If you do, you will never cease to grow. »
Très jeune, j’ai eu ce besoin de découvrir, de créer, de vivre des expériences au-delà des murs familiaux.
Deuxième d’une fratrie de cinq, et seul garçon, j’ai rapidement trouvé mes repères dans la vie de quartier. L’extérieur devenait mon terrain de jeu, mon école de l’échange et de l’observation. C’est là, entre immeubles et sourires d’habitants, que j’ai appris à connecter avec toutes sortes de profils, à comprendre les codes et à m’exprimer autrement.
La créativité ? Elle s’est imposée d’elle-même : chant, théâtre, danse… Puis les petits spectacles de quartier avec ma bande de potes artistes en herbe, souvent récompensés par un cheeseburger ou une sortie surprise. On s’éclatait — et sans le savoir, je posais mes premières briques de storytelling.
Début 90, une nouvelle scène s’ouvre : l’écran bleu et noir du PC MS-DOS de mon oncle. Fasciné, je passe des heures à observer, puis à taper mes premiers textes, créer des dossiers, bidouiller des disquettes. Ce monde-là me parlait. J’avais mis un pied dans la tech — et j’allais y rester.
Début des années 2000, je termine mes études secondaires avec un diplôme en économie, dans une école communale de la région bruxelloise.
Très vite, je me dirige vers un cursus en business et marketing, tout en enchaînant un job à temps partiel dans l’hôtellerie — chez Hilton, pour être précis. Objectif : financer mes projets d’adulte, gagner en autonomie, et surtout, apprendre à gérer des situations concrètes sur le terrain.
Mais en parallèle de ce parcours académique et pro, deux passions commencent sérieusement à prendre de la place : le digital marketing et l’administration des systèmes IT. Je m’y forme avec intensité, en soirée, entre deux shifts, avec une curiosité de plus en plus dévorante.
Au bout d’un moment, le choix devient évident : je mets mes études en pause pour me consacrer à ces domaines qui me parlent vraiment. Je démarre mes premières missions freelance dans le digital et l’IT, en solo, en réseau, en startup ou en entreprise plus structurée. Très vite, les projets s’enchaînent, les compétences se renforcent, les environnements me challengent.
Quelques années plus tard, je décide de reprendre les bancs de l’école — mais à ma manière : un bachelor en Marketing Management, enrichi d’une spécialisation en gestion informatique. Cette fois, avec l’expérience du terrain en poche, la formation prend tout son sens.
À l’aube de la trentaine, j’ai senti le besoin de passer de la génération d’idées… à la création d’activités concrètes. Monter un projet, fédérer une communauté, construire quelque chose de durable : c’était devenu une évidence.
Je me lance alors à fond dans Sleawo.org, une plateforme dédiée aux (futurs) entrepreneurs tech, centrée sur l’apprentissage et l’échange. Je quitte mes missions freelance, mets tout sur pause pendant un an pour me consacrer pleinement à son développement. Mais entre bugs techniques, manque de ressources et imprévus, le projet ne voit jamais le jour comme je l’espérais.
Pas de succès éclatant, mais beaucoup d’apprentissages. Je continue à tester, à m’entourer, à construire.
En parallèle d’un retour à temps plein en entreprise, je lance un second projet : Targethub, une plateforme de formation sur les réseaux informatiques et la cybersécurité. Même combat : manque d’organisation, mauvaise estimation des moyens nécessaires, et cette fois encore, le projet peine à décoller.
Avec le recul, je comprends une chose essentielle : la réussite ne se mesure pas en semaines comme certains le promettent en ligne. Elle se construit en années — avec patience, rigueur et discipline.
Aujourd’hui, j’avance avec cette vision plus réaliste. J’aspire à transmettre mon savoir-faire, à travers du coaching, du mentoring, et des accompagnements sur mesure — pour aider d’autres à réussir leurs projets tech, ici en Belgique et bien au-delà.